vendredi 27 mai 2011

L'amour sporadique

Mes fous rires goutaient meilleurs quand je savais qu'ils n'étaient que de passage. Maintenant que je suis guérie, tout s'estompe; les images sont floues et la lumière a perdu ses contrastes tranchants ou autre fois les couleurs pénétraient jusqu'au fond de ma rétine. Si je ferme les yeux, je peux entendre pour un bref instant l'écho du vent fou qui m'emportait partout, qui m'éparpillait, qui m'étourdissait, qui me déposait loin de mon but, ou encore tout près juste avant de me happer encore une fois.

J'allais à sa guise qui était aussi la mienne, en cet instant précis. C'est dans ces moments-là que l'amour vivait, pas plus qu'une seconde, laissant un gout insaisissable de liberté et d'espoir qui s'envolait par tout les pores de ma peau qui me disait 'Aller! n'attends pas à demain, petite conne!'

Certains disent que la quête de l'amour sporadique n'est qu'en fait un déguisement pour le malheur, la lente saignée et le démon (oui, toi!). Mais moi je crois qu'il faut être comme le vent pour pouvoir la vivre et la comprendre, pour avoir une vue d'ensemble, une vue du ciel. En fait, le vent est le seul à pouvoir avoir exactement ce qu'il veut, parce que par-dessus tout, c'est la course qui compte, et l'amour sporadique est aussi vrai que l'amour linéaire, il est juste plus hermétique.

Coyote

mercredi 18 mai 2011

sans-titre

Il roule lentement sur mon corps comme un long foulard d'écailles, glisse langoureusement d'un mouvement vieux comme la mer. Recule et ondule au milieu de la nuit pour entrer en la terre. Tendre les bras vers l'infini, attendre amoureusement sa dernière heure. En un souffle, nos oreilles s'emplissent, nos corps tanguent, nos doigts brule d'une chaleur assassine. Immobile, lourd d'un silence centenaire, mes yeux à ses yeux l'implorent.

lundi 16 mai 2011

Cecilia (Simon and Garfunkel)

Un ptit cover juste pour rire! 2 morceaux de robots si vous trouvez les instruments que j'ai utilisés! :P

dimanche 15 mai 2011

Sans la nommer (G. Moustaki)

Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d'elle
Comme d'une bien-aimée,
D'une infidèle,
Une fille bien vivante
Qui se réveille
A des lendemains qui chantent
Sous le soleil.

C'est elle que l'on matraque,
Que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève.
C'est elle qu'on emprisonne,
Qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.

Je voudrais, sans la nommer,
Lui rendre hommage,
Jolie fleur du mois de mai
Ou fruit sauvage,
Une plante bien plantée
Sur ses deux jambes
Et qui trame en liberté
Ou bon lui semble.


Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d'elle.
Bien-aimée ou mal aimée,
Elle est fidèle
Et si vous voulez
Que je vous la présente,
On l'appelle
Révolution Permanente !

C'est elle que l'on matraque,
Que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève.
C'est elle qu'on emprisonne,
Qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.

lundi 2 mai 2011

Tes allitérations

Reste tout près le temps d'une trève, terrible étranger
Et tord un instant ce qui te tourmente tant
Ce qui tend tes voeux à tout détruire.
Va même t'étendre, mon contraire
Sur l'étoffe où mes rêves tremblent encore,
Tourments du vent du Nord,
Vaste contre tête et verre contre rêve.
Et si tu t'endors j'épirai ton inconscience
jusqu'à ce que tôt ou tard
Tu retrouves tes sens
Et que nos tentaculent s'entremèlent encore
Et strangulent notre tendre tentation.

non.

Non. La prochaine révolution ne se passera pas sur Facebook.

dimanche 1 mai 2011

SILHOUETTE : amour

Mon amour… Comment puis-je t’appeler, mon amour? Car, tu n’existes pas, je te réinvente à chaque seconde. Ton aire coule, doucement, comme un ruisseau sur terre, comme le sang dans mes veines.

Excuses-moi si ce soir je manque à ton appel… La terre m’est trop lourde, mon cœur y est prisonnier, entre quelques étaux monstrueux… Mais, le ciel m’ouvre les bras, je m’envole avec les oiseaux, je m’élève enfin, selon les lois de l’amour : libre!

Mais sache que, depuis les nuages, je te respire et que la terre vue du ciel, se façonne en ton visage ! Quand je suis envolé… Je t’aime!

(Ce soir là, je t’ai écris que les nuages étaient plus sublime que toi. J’ai étiré mes ailes à t’en faire de l’ombre… j’aurais voulu te retenir, mais… j’ai trop longtemps fixés mes doigts de plumes…)