« Qu'est-ce que ça te fait de terminer notre relation?»
Pourtant, je viens de lui faire un résumé complet de mon année dégueulasse. Avec ce que je lui ai dit, elle doit comprendre que je mets tout ça derrière moi, dans mon petit baluchon, et que je m'en servirai probablement tout au long de ma vie.
« Non, non, qu'est-ce que ça te fait de savoir que l'on se verra plus? »
De quoi elle parle? Je viens de lui dire que je vois que j'ai fait beaucoup de travail et que je ne suis pas sur le point d'arrêter juste parce que je ne serai plus en thérapie.
« Et tu ne me verras plus. »
Ouan, pis? Elle roule des yeux.
« Je vais m'ennuyer de notre relation. Pas toi?»
Euh. Quoi? Je vais m'ennuyer d'être en thérapie, je vais m'ennuyer de ses insights clairs et de ses méthodes de subtile provocation. Mais d’elle?
Silence.
« Tu sais, Coyote Impertinent, dans le paradigme de l'image fantaisiste que j'entretiens de toi, ça aurait été complètement normal, ou alors typique, que tu ne te présentes pas a notre dernier rendez-vous. C'est comme ça, quand tu vois que les gens, pour une raison ou une autre, ne sont plus adéquats, tu les sacres aux poubelles avec les autres kleenex utilisent. Tu es déjà loin, loin, loin.»
Est-ce qu'elle s'attendait à autre chose venant de moi? Je me le demande.
« S'attacher fait partie d'une relation, et si tu différenciais le regard de l'autre de la relation avec les autres, tu ne resterais pas la, en silence, à fixer la porte de sortie.»
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Sur le coin de l'Église et Wellington, de grosses larmes coulaient sur mes joues, fouettées par le vent froid cruel mois de janvier. Dans mes oreilles:
Serve God, love me and mend
This is not the end
Lived unbruised, we are friends
I'm sorry
I'm sorry
Sigh no more, no more
One foot in sea, one on shore
My heart was never pure
You know me
...You know me.