mercredi 29 juin 2011

BANG BANG!

Je crois que la plupart d'entre vous le savent déjà, j'ai un projet. Un projet énorme qui inclut des mots acides, dla musique aggressive, des personnages déjantés, des textes de FEU.

J'aimerais dire "I'm back in black!" mais ça serait mentir. Ce n'est pas un retour, car la personne que j'étais alors, avant la grande scissure, à changée du tout au tout. Un peu moins de rage superficielle, un peu moins de wannabisme intellectuel, un peu plus vraie, un peu plus blessée, un peu plus mature.

UN PEU.

Ça veut pas dire que j'vais me mettre à faire du pseudo-crise-de-la-mi-vingtaine-shit. Que je vais essayer de vous faire avaler que je suis stable et en santé. C'est juste que maintenant, les mots que j'utilise, ce que je dis, tout ce que je vais faire, je le connais et j'en comprend la portée. Et c'est pourquoi mon rire est plus franc et porte plus loin, que mes yeux sont plus clairs, mais un peu plus fripés. J'ai de longs bras et mes doigts se retrouvent un peu partout.

Je me suis rendu compte que je ne peux pas faire tout ce que je veux toute seule. J'ai besoin de gens autour de moi pour m'appuyer. Et j'en ai. J'en ai de sacrés bons. J'en ai aussi de sacrés mauvais, qui sans s'en rendre compte m'apportent du bon.

Quelqu'un m'a dit qu'il croyait en moi,
Quelqu'un m'a dit qu'il m'aimerait peut-être,
Quelqu'un m'a dit qu'on n'attendait que ma voix pour qu'on s'y allie,
Quelqu'un m'a dit que je pouvais faire exactement ce que je voulais, contre toutes espérances.

Et je crois que c'est assez pour me donner le courage que j'ai besoin pour lever tout haut mon index et mon pouce vers le présent. BANG BANG. You'll never know what hit you.

mercredi 22 juin 2011

Questions à des gens sans prétentions.

Peu importe la cause, qu'arrive-t-il lorsque l'on se questionne et que l'on met en doute toutes nos présomptions? Celles que l'on a prises pour acquis sans les même les avoir examinées, les idées sur lesquelles nous n'avons jamais arrêtés notre raisonnement, parce qu'elles ont toujours fait partie de nous, individu parmi la masse, à un niveau presque inconscient?

Comment peut-on être digne de ces idées, les considérer comme étant les nôtres et ou comme étant les pilliers de notre personnalitée lorsque l'on ne les a jamais véritablement articulées? Sans elles et leur hermétisme, qui devient-on? Qu'arrive-t-il lorsqu'on se rend compte qu'il ne s'agit là que d'un tas de théories mâchées à la va-vite par nos pairs sur lequel que l'on base notre comportement et les bases fondamentales de notre vie? En sachant que ces idées ne sont pas nécessairement les nôtre et que l'on leurs accorde autant d'importance, où se situe-t-on lorsque que l'on tente de s'en dénuder?

Qu'arrive-t-il lorsque l'on examine ces présomptions et qu'elles ne correspondent pas à ce que l'on veut être ou à ce que l'on croit être?

La question n'est pas de savoir si l'on veut changer, puisque dès le réveil, il n'y a plus de retour, mais bien comment doit-on changer pour correspondre à notre authenticité et y être fidèle pour être capable de vivre avec soi, mais éveillé et actif, sans constamment se méfier de nous...?

mercredi 15 juin 2011

Mon coeur barré.

Je ne suis pas honnête souvent, j'suis évasive. Je comprend un peu plus ce que Mai Lan disait, maintenant.

J'ai le coeur embarré dans une forteresse, pis jle trouve bien là. Quand on tente de franchir les murs, on se pogne dans les ronces, dans l'amertume de mes mensonges et de mes jeux. Des fois j'ouvre la porte pour 2 secondes, pour laissé entrer quelqu'un. Je me trompe rarement sur la personne. Mais pour ce qui est des autres... AH! Il va falloir que tu montes les murs et que tu fasses attention que j'te pousse pas en bas. Bonne chance, parce que j'te déteste déjà de vouloir entrer.

En fait, le fait que quelqu'un pourrait s'intéresser à moi, ça le place dans la catégorie des méchants. Ça doit être une mauvaise personne. Quelqu'un qui perd autant d'énergie sur moi, c'est sur que c'est une mauvaise personne. c'est certain. C'est pourquoi je courre après les gens qui en on rien à fouttre de moi. (Parce que, raconte-on dans les légendes, lorsqu'on a accès à mon coeur embarré, c'est si beau, que personne qui ne l'a vraiment vu ne peut le quitter.)

Mais je me demande. Mais je me demande, mon coeur barré, de quoi je le protège. Il pourrait peut-être s'envoler, tellement il est léger? s'évaporer? Je le garde jalousement.

À partir de maintenant, il faut que l'amour vienne de moi.

lundi 13 juin 2011

Coyote.

On me demande pourquoi je m'appelle Coyote et je réponds que j'aurai pu être n'importe quoi.

Un tigre, par exemple. Mais pour ça, il faut être fière et vouloir se mettre constamment en danger pour montrer sa beauté.

J'aurais pu être un loup, mais ça prend trop de courage pour être en meute et veillez les uns sur les autres.

Un chien peut-être? Mais pour ça il faut être fidèle, aimant, serviable, constant.

Une lionne? Non jamais. J'suis pas dévouée, j'peux pas supporter l'idée de vivre pour quelqu'un d'autre qui risque de me tuer quand ça lui tente.

J'suis un peu comme un hyènes qui rit avec ses soeurs, mais là, il faut assumer ses choix de parasite et manger dla marde à plusieurs.

Non, j'suis un coyote dans la nuit, qui ricane pour lui seul, les yeux clairs, le nez fin, avec des dents pour t'arracher le coeur, mais assez de conscience pour juste le mordiller un peu.

dimanche 12 juin 2011

Une pensée pour les imbéciles

La confiance en soi c'est pour les imbéciles. Dès que tu te mets à croire que t'as raison, tu cherches plus, tu arrêtes de penser. Le mieux c'est de toujours douter de toi, de te méfier de toi et créer l'habitude de remettre tout ce que tu fais en question.

Il faut écouter les fous, ceux qui sont brisés, les soi-disant mésadaptés sociaux, les paranos. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas bien qu'on a tout faux, nous, les malades mentaux. On a juste eu un réveil plus rough que la moyenne des gens, c'est tout.

samedi 11 juin 2011

Je me souviens pu.

Vous ne comprenez pas les mots que vous utilisez
vous ne comprenez pas leurs poids, leurs valeurs
Vous les utilisez, in an american way.

Bien avant de pouvoir parler de notre culture et de notre indépendance, il faut connaître notre langue. Mais ce n'est pas notre langue qu'il faut protéger, c'est son concept, son génie, sa différence.
Mais pour votre combat, la langue est un prétexte, un ultime bouclier prit hors de son contexte.
Votre guerre est sans issue, car tout le monde en a oublié le but.

Je me souviens... pu.

mercredi 8 juin 2011

You don't have the guts baby, you don't have the guts.

Ils t'appelleront jamais.
Il s'en calisse de toe.
T'enarve tout le monde.
Ton chien va mourrir a cause de toe.
Pourquoi tu pleures criss de conne.

Ça donne rien dans vie de bien faire quelques choses. Ça donne rien pentoute de te lever, faire ton lit, faire ta liste d'épicerie, te faire à manger pis envoyer des CVs ça vaut rien. RIEN. Les efforts que tu fais, ils te reviendront jamais. Ils sortent de toé pis pu jamais te revoir. Ça donne rien dans vie de s'empêcher de faire quoi que ce soit, ça donne rien. rien. rien. rien. rien. rien. rien. Criss, j'ai dla misère à comprendre en ce moment pourquoi j'écris, pourquoi je m'habille, pourquoi je respire encore. J'aurais jamais, jamais, jamais, une influence quelquonque sur qui que ce soit, pis vivre pour moi ça sonne dégeulasse, ça sonne comme si javais une importance, comme si jtais plus que rien. Criss que j'suis immature. osti. criss que j'ménarve. J'ai le gout d'arrêter de parler, même si s'empêcher de faire quoi que ça donne rien... au moins jpourrais arrêter d'écoeurer le monde autour de moé, avec mes beaux mots vides, avec mes grands sourires frettes, mes grands rires caves qui font juste surligner leurs peine. Mais moé j'suis rien, rien rien rien rien rien rien rien rien.

samedi 4 juin 2011

POÈME POUR MA FÊTE

Le poème marquant de Mathieu Girard, mon ami que j'adore, présenté à l'occasion de mon 25ième anniversaire, le 3 juin 2011... *avec l'aide de Marie-Eve Perron, que j'adore tout autant!

"Je vous t'offrir quelques choses de spécial,
Des mots qui sonnent,
Des mots qui résonnent.
Mais sans talent pour la chanson,
Mais sans l'aide de Luc Plamondon,
Je t'offre ce collage sans prétentions.
Un cadeau pour ma best, un bout d'imagination."

J'aurais voulu être un artiste pour pouvoir faire mon numéro
C'est fou ce que tu m'inspires
Comme des mots de liens et de tresses pour comprendre la détresse
Au village, ils se sont moqués de moi
Sauvez mon âme!
Et soudain surgit face au vent
Le vrai héro de tous les temps
Ribanbel contre tous Coyote
Et je courre, je me raccroche à la vie
Femme de rêves, femme d'espoirs heureux, comment puis-je faire pour être plus près de vous?
Animal, je t'ai choisi!
Répond-moi, je t'appelle dans la nuit
Après la femme à barbe, y'a la gosse à Comeau
Mais rien à voir avec toi
Ta vie est une bande dessinée, un manga
Avec ton coeur de rockeur
C'est comme la rage dans une cage
AR'TIEN MOÉ!
Si à soir t'as envie de rester
Avec moé la nuit est douce, on peut marcher
Ou t'assoir sur un banc 5 minutes avec moi
Juste comme ça tranquillement, pas loin du carré St-Louis
Désormais, jamais plus, non rien, ni vents ni personne
Ne pourra m'empêcher de manger par la racine
Ces parfums de nos années mortes, ceux qui viennent frapper à nos portes.
L'essentiel c'est d'être aimé.
Une chance que je t'ai, je t'ai. tu m'as.
Et comme dirait Gintama:
Soba ni iru tatoe donna ni kanashii yume da toshitemo kumawanai
(If you are by my side, no matter how much sad dreams I have, I won't care)

jeudi 2 juin 2011

Nouvelle érotique

Sex on a plane.

Elle était assise juste à côté du hublot, la tête renversée vers moi, les yeux clos. Je la regardais du coin de l’œil, en tentant de ne pas laisser paraître l’excitation qui me gagnait tranquillement. Les doigts de sa main droite effleuraient à peine son cou tendu sous le poids de sa tête qui dodelinait doucement. L’avion était plongé dans le silence complet; la plupart des gens l’accompagnaient dans son sommeil depuis déjà un bon moment. Tout mon corps était tendu, je respirais à peine pour ne pas la réveiller. Épier son visage serein et sa poitrine à demi découverte provoquait en moi une réaction ancestrale, connue depuis la création des humains, qui hérissait tous les pauvres poils de mon corps. Mon bassin bougea lentement comme le mouvement des vagues et mes cuisses s’entrouvrirent d’elles-mêmes et je du fermer les yeux pour tenter d’effacer l’image de son visage… ces yeux scellés et ses lèvres entrouvertes nonchalamment, sa main glissant sur son cou, sa poitrine qui se gonflant au rythme de sa respiration... vision complètement insupportable. Je laissai échapper un soupir.

Je sentis couler le long de ma cuisse un doigté subtil et léger, presque aérien. J’ouvrai précipitamment les yeux pour découvrir un visage aux yeux clos et angéliques, mais orné d’un sourire aux lèvres mouillées qui semblait être inspiré par le démon lui-même. Lentement, sa main parcourait l’intérieur de ma cuisse, passait doucement sous le tissu ample de ma jupe et juste avant d’effleurer mon sexe et mes culottes complètement trempées, elle se ravisait et me refusait les délices d’une simple pression, aussi délicate puise-t-elle être. Je n’osais pas bouger un seul de mes muscles, de peur que cette délicieuse torture prenne fin. Je l’entendis étouffer un gémissement. Je vis la pointe de sa langue lentement lécher sa lèvre supérieure, puis elle attrapa doucement le bout de mes doigts et les porta à sa bouche. Alors qu’avec sa bouche humide et chaude elle suçait lentement la source même de ma vie, elle toucha délicatement mon sexe. Elle ouvrit les yeux et nos regards se rencontrèrent. Elle pressa plus fort et brossant doucement mon clitoris, alors que je la regardais, impuissante. Elle déposa ma main sur sa poitrine et poussa ma culotte et entra en moi. Elle m’explorait dans tous les détails, du bout de ses doigts et frottait avec subtilités les moindres recoins de mon âme. Ma main empoignait son sein généreux et je reproduisais sur son mamelon les mouvements de ses doigts en moi. Elle allait et venait de plus en plus vigoureusement et j’étais sur le point de craquer. Elle fronça les sourcils alors que le rouge lui montait au visage elle aussi. Mon bassin s’avança soudainement dans un mouvement brusque, puis un frisson, une décharge électrique venant d’entre mes cuisses s’empara de tout mon corps. Elle me tenue un moment les hanches afin de m’empêcher de bouger. Quel supplice! Après la crise, elle me fit signe de garder le silence, ferma les yeux puis changea de position.

Je regardai autour de moi. Tous semblaient dormir paisiblement. Avaient-ils seulement la moindre idée de la zone de turbulence que je venais de vivre?

Bonne fête.

À l'aube de demain, j'hume le parfum des fleurs flétries. Combien de temps déjà, les avais-je laissées-là? Elles sont restées longtemps, longtemps, à tremper dans ces eaux fétides et tièdes. Les tiges coupées, combien de temps ont elles gardées leurs têtes hautes, se nourrissant seulement de la pourriture de leurs propres morts annoncées?

Les fleurs se meurent, mais je sens distinctement leurs parfums. Quand-est-ce permis de jetter une fleur? Et s'il elles étaient des enfants à qui l'on coupent la gorge pour mettre sur le bord de notre fenêtre? Combien de temps resterions-nous-là à les regarder fâner?

Certainement pas un quart de siecle.